Le village de CHIGNY apparaît en 1145 parmi les seigneuries de l'Abbaye de ST REMI.
Au cours des siècles suivants notre village a changé plusieurs fois de nom : CHIGNIACUM (1181)- CHAGNEIUM (1223)- CHAIGNY (1277)- CHAINNEYUM juxta RILLY- CHAINGNY de lez LUDES (1349)- CHAINGNY in MONTANA (1370)- CHAIGNY EN LA MONTAGNE DE REIMS (1472)- CHAGNY (1516)- CHIGNY EN MONTAGNE (1735).

La véritable origine semble être CHAIGNY qui se rapproche du mot chêne : en effet la forêt est peuplée de nombreux chênes. Le décret du Président de la République Monsieur EMILE LOUBET en date du 13 AOUT 1902 ratifia le nom de CHIGNY LES ROSES. La présence depuis un siècle de la splendide roseraie construite par Madame POMMERY autour de son chalet campagnard, berceau de sa famille, fut à l'origine du choix de ce nom.
Cette magnifique roseraie attira de nombreux visiteurs, venus parfois de fort loin pour humer le parfum des roses et goûter le champagne. Au XII ème Siècle on signale l'existence d'un moulin et d'une Abbaye, la présence de moines étant un gage de bonne culture et de bons vins.
En 1218 l'abbé permit à chaque habitant d'avoir un four particulier moyennant une redevance d'une poule et de quelques livres d'avoine. Un péage existait sur le chemin royal du cimetière. Au XIV ème Siècle le seigneur de LOUVOIS revendique la possession des terres de CHIGNY. Au cours de ce siècle un conflit oppose continuellement les moines de SAINT REMI et le Seigneur de LOUVOIS sur la possession de CHIGNY et RILLY souvent liés dans leur destinée
Il existe à cette époque 32 feux (foyers) à CHIGNY. Le chapitre de la cathédrale de REIMS avait sur une partie de CHIGNY toute justice temporelle en 1384 avec un maire spécial pour l'exercer et percevoir les cens. Les habitants étaient obligés de contribuer à l'entretien des fortifications de REIMS où les gens se réfugiaient en cas de péril. Les impôts exorbitants prélevés par le Seigneur de LOUVOIS poussent les habitants de CHAINGNY (nom de l'époque) à refuser de payer une telle redevance. Cependant la justice exercée par le chapitre de la cathédrale les y oblige.
Lors de la guerre de 100 ans (fin XIVème- début XVème), la population diminue mais le pouvoir des moines s'affermit puisque l'abbé de St REMI avait alors le droit d'exiger de tout les habitants ayant des chevaux, trois corvées annuelles. Les "chignotins" se rebellent alors à nouveau surtout parce qu'ils n'ont plus le droit de passer dans le jardin de l'abbé. De même, n'ayant pas le droit de construire un pressoir sans l'autorisation du seigneur, ils passent outre et vont jusqu'à couper des arbres dans les bois du seigneur pour le fabriquer.
Cet esprit frondeur se retrouve encore dans le refus d'acquitter la dîme (le dixième de la récolte) des vins : ainsi en 1452, un certain LECANNARDEL est condamné pour ne pas l'avoir payée. Le curé de LUDES perçoit également quelques dîmes, à charge pour lui de venir dire une messe basse chaque Dimanche. En 1528 on comptait 40 pressoirs au village.

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L'EGLISE

L'église de CHIGNY est mentionnée pour la première fois le 16 MAI 1528. La paroisse a pour patron St NICOLAS, elle appartient au Diocèse de REIMS, au Doyenné de Vesle, le Recteur est nommé à la présentation de l'abbé de St REMI de REIMS.
Les cloches de l'église furent bénites la première le 12 AOUT 1726, son parrain Mr Edmond BACHELIER Seigneur d'HANNOGUE est mort le 11 SEPTEMBRE 1741 et fut inhumé dans l'église, devant le crucifix de la nef, la seconde le 8 MAI 1738 elle fut nommée Marie-Magdeleine.
Le parrain fut Thomas LAJOYE entrepreneur des travaux de l'église, la marraine fut Magdeleine son épouse, Claude CUVILLER étant curé. Jean VULCAIN curé de CHIGNY a béni le 27 JUIN 1917 ; la grosse cloche, le parrain fut Monsieur HENRION de REIMS, la marraine fut Madame de FORCEVILLE son épouse. L'acte est signé VULCAIN curé, Sébastien BUEZ syndic et Etienne DUCHATEL.


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