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des recherches faites aux Archives Départementales, à l'hôtel Le
Vergeur et auprès de Monsieur l'Abbé GOY, nous pensons qu'il
n'y a jamais eu d'Abbaye à Chigny. Dans
les années antérieures, beaucoup de personnes gardaient
tout ce qui concernait la religion, c'est pourquoi on a pu retrouver divers
objets de culte dans les caves. Ces objets ne sont pas la preuve de la
présence d'une abbaye à Chigny. Des
recherches plus approfondies sont parvenues au premier nom connu de CHIGNY:
CANNIACUM.
ntre 1182 et 1198, le trésorier de l'Abbaye acquit de Thomas
de Rilly un moulin à Chigny. Thomas continua de l'exploiter,
moyennant un trécens annuel de 20 sous. La légende dit qu'il
fallut supprimer un des moulins par manque de vent.
es Comtes de Champagne avaient rattaché leurs possessions à la
Châtellerie de Louvois. Cette Châtellerie, encore unie
au domaine comtal en 1308 fut ensuite inféodée. Dès
lors, les seigneurs de Louvois détinrent une partie de Rilly.
Ils possédaient en outre, conjointement avec Saint-Rémi,
la vicomté sur les deux terroirs de Chigny et de Rilly.
L'organisation administrative de Chigny nous est bien connue, grâce
à un conflit qui s'éleva en 1331 entre Saint-Rémi et
Milon de Noyers, seigneur de Louvois. Les moines réclamaient
la juridiction aussi bien sur les chemins et dans les termes de la vicomté
qu'ailleurs.
autier, qui était Chanoine de Saint-Etienne de Châlons
avait acquis ce fief le 25 Octobre 1349 d'Erard de Buzancy et de
son frère Robert. Il consistait à Chigny en une rente d'un
quartel de froment par feu, payable à la Saint-Remi.
Peu après, Gautier laissa son fief à Saint-Etienne
pour la fondation d'un obit. Dès le milieu du XIVème siècle,
l'impôt royal vint s'ajouter aux droits seigneuriaux.
l y avait alors 32 feux à Chigny. Le paiement de cette rente n'allait
pas sans difficultés, si l'on en juge par une déclaration
du temporel de 1472. Le
chapitre cathédral de Reims avait en une partie de Chigny
toute justice temporelle en 1384 avec un maire spécial pour l'exercer
et percevoir les cens. Le seigneur de Louvois avait d'ailleurs
un maire pour exercer ses droits dans les deux villages. La seigneurie
de Saint-Rémi sur les deux terroirs relevait du prévôt
de la montagne. On pourrait croire, d'après une déclaration
de 1384, que les deux villages étaient de simples dépendances
de Villers-Allerand. La diminution de la population et des revenus
pendant la guerre de 100 ans aurait pu amener la réunion en une
seule ferme des droits seigneuriaux dans les trois villages.
Chigny, l'abbé de Saint-Rémi, qui possédait
une censé importante, avait le droit d'exiger de tous les habitants
non clercs et non nobles, possesseurs de chevaux, trois corvées
annuelles de ces chevaux : une en mars, une à l'ahan des froments, et
une aux versaines. Jean Hourel, Oury Bourfaut et Jean
Eget refusèrent néanmoins de s'en acquitter en 1449.
Eux et les autres habitants de Chigny prétendaient passer
à volonté dans la cour et les jardins de l'abbé. A Chigny,
il n'était pas permis d'élever un pressoir sans l'autorisation
seigneuriale. |
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