Cérémonie du 11 novembre 2010. Elle marque, cette année, le 92ème anniversaire d'une victoire qui mettait fin à tant d'épreuves et de sacrifices vécus par tous les Français, mais aussi, le souvenir des millions de morts, blessés, mutilés qui combattirent pour la liberté de notre pays.

A Chigny les Roses comme dans chaque commune de France, il convenait d'assurer à cette manifestation l'ampleur et la solennité que justifiait cet événement.

Les Anciens Combattants, Chignotins et Chignotines, Pompiers, Maire et Adjoints, et tout spécialement la jeunesse, se sont associés à cet hommage national.


Dépôt de gerbe
Dépôt de gerbe au Monument aux Morts

Apres le dépôt de gerbe, la population etait invitée à la Salle du conseil pour écouter le message du Secrétaire d'Etat lu par M. le Maire, Claude Doreau.
Ce message etait suivi du verre de l'amitié.


Salle du Conseil
Lecture du message du Secrétaire d'Etat et verre de l'amitié


   

Message du Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants

 

 

Le 11 novembre 1918 à 11 heures, au son des clairons sur la ligne de front et des cloches des églises dans toutes les villes et les villages de France, prenait fin le plus terrible conflit que l'humanité ait connu jusqu'alors et dont personne n'imaginait alors qu'il ouvrait un siècle marqué par le retour de la barbarie et de l'inhumanité au cœur même de la civilisation européenne et dans le monde.

L'armistice signé dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, quelques heures auparavant, scellait la victoire si chèrement acquise de la France et de ses alliés sur l'Empire allemand, tombé deux jours plus tôt.

Cette Première Guerre mondiale, qui devait être « la der des ders » la mémoire collective l'a retenue sous le nom de Grande Guerre, non pas pour en magnifier le souvenir, mais parce que son ampleur inédite, la violence extrême de ses combats, la puissance destructrice employée et le nombre de morts, de blessés, d'invalides et de "gueules cassées" qu'elle provoqua ont marqué à jamais notre conscience nationale.

Aucune famille, aucun village, aucune ville ne furent épargnés par la douleur et le deuil. Deux ans après la fin de cette tragédie, la Nation a souhaité rendre hommage à tous ceux qui souffrirent, parfois au-delà de toute mesure durant cette terrible épreuve.

Pour que le pays tout entier n'oublie jamais le sacrifice de ses enfants, le corps d'un soldat français non identifié, « petit soldat glorieux et anonyme » choisi au hasard parmi les Poilus morts pour la France, et les symbolisant tous, fut placé dans une chapelle ardente dressée dans l'Arc de Triomphe. C'était il y a quatre-vingt-dix ans, le 11 novembre 1920.

Selon la belle formule d'Henri de Jouvenel : « c'est lui, l'inconnu, l'anonyme, le simple soldat, qui donne tout son sens à l'Arc de Triomphe ».

Ce corps fut inhumé sous la Dalle Sacrée le 28 janvier 1921. Et depuis le 11 novembre 1923, sans interruption, la Flamme du souvenir brille à ses côtés, ravivée chaque soir, sur la Dalle Sacrée.

Célébrée tous les ans dans l'ensemble des communes de France, la journée nationale du 11 novembre, dénommée "fête de la Victoire et de la paix" par la loi du 24 octobre 1922, reste la plus emblématique des commémorations car elle symbolise par excellence le sacrifice pour la France de ses enfants.

En 1940, alors que la France était en souffrance, abasourdie par sa défaite, coupée en deux, en partie occupée, alors que l'engagement dans la France Libre ou dans les prémisses de la résistance intérieure étaient encore affaire d'individualités aussi remarquables que peu nombreuses, c'est le 11 novembre que se leva, sur le territoire métropolitain, le premier écho populaire à l'appel historique du Général de Gaulle lancé le 18 juin depuis la radio de Londres.

Ce 11 novembre 1940, des milliers de Français décidèrent de témoigner leur opposition à l'occupant et à la politique de collaboration que voulait mener le gouvernement du Maréchal Pétain. Ils le firent en rendant hommage à leurs aînés de 1914-1918.

A Paris, tout au long de la journée, quatre à cinq mille lycéens et étudiants bravèrent l'occupant pour aller déposer des centaines de bouquets et plusieurs gerbes sur la tombe du Soldat Inconnu.

En province, bien d'autres Français célébrèrent individuellement ou collectivement, la signature de l'Armistice de 1918. Ils le firent chacun à leur manière, en hissant un drapeau tricolore sur la cathédrale de Nantes, ou en arborant modestement à la boutonnière une croix de Lorraine, signe de ralliement des Français libres...

Dans les années trente, la commémoration du 11 novembre était l'occasion de se recueillir et de rendre un vibrant hommage aux morts de 1914-1918. Pendant l'Occupation, elle devint un symbole porteur des valeurs de la Résistance.

Aujourd'hui, elle incarne l'espérance européenne et la réconciliation franco-allemande, vecteurs d'une Europe en paix, unie, solidaire et forte.

Elle est aussi l'occasion de rendre hommage, sous l'Arc de Triomphe comme devant chaque monument aux morts, à nos soldats qui font aujourd'hui encore le sacrifice de leur vie pour la paix et la liberté dans le monde.

« Tu iras honorer le soldat inconnu ». Le mot d'ordre des étudiants et lycéens du 11 novembre 1940 demeure, par delà les générations, l'un des plus beaux comman-dements de notre République.
           

M. Hubert Falco Stylo


 
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Photos : Patrice Derue