Titre

Mercredi 22 janvier, 9H15.
Temps couvert et pluvieux.
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Rassemblement aux celliers de Pascal et Catherine Mazet au 8 rue des carrières ou nous attendent brioches, cafés ou champagne !

tasse
Procession
Départ du cortège pour le monument aux Morts..


Puis, à partir de 9H45, le cortège se dirige vers le monument aux Morts pour y déposer une gerbe

Dépot de gerbe
La minute de silence...
A l'église
10H00, messe solennelle


A 9H45, Départ de la procession, notre St Vincent en tête porté par Pascal Mazet.

Pascal Mazet portant le St Vincent
La messe terminée, nous nous sommes tous retrouvés à la salle des Fêtes pour le vin d'honneur et la remise des diplômes. verre Une partie de l'organisation 2003
Le Comité à la fin de la messe
Discours du Maire
L'année passée, 2002, fut celle du Centenaire de Chigny devenu Chigny les Roses. Roses
L'exposition photographique, la visite exceptionnelle des caves Pommery avec le Prince Alain de Polignac et Monsieur Philippe Pommery , leur conférence ici au village, furent l'occasion pour beaucoup d'entre nous d'un regard vers le passé.
Quand je me suis installé devant l'écran de l'ordinateur pour ce discours de St Vincent, je me suis dit que nous pourrions comparer certaines situations de travail d'autrefois avec celles d'aujourd'hui. Quand aux beaux jours, vous entendez passez les tracteurs viticoles propulsés par de puissants moteurs diesel turbo-compressés, aux quatre roues motrices hydrauliques, à la direction assistée, le chauffeur bien à l'abri dans une cabine climatisée, ne craignant ni le chaud ni le froid ni les émanations des produits de traitement, pensez au progrès réalisés.
Vous souvenez vous, pour ceux de ma génération, des petits enjambeurs Dérot pétaradants, munis de moteurs Panhard à essence et refroidis par air qui roulaient très vite sur la route. La direction était assistée par les muscles de nos bras, nos fesses malmenés par des sièges où il y avait plus de métal que de rembourrage, les cheveux dans le vent, le nez rougi par le froid. L'été en plein cagnard: coups de soleil et bronzage assurés pour tout le monde.
Et je ne parle pas des quantités de soufre ou de cuivre inhalées quand on travaillait à contre-vent.
Vous souvenez vous des petites charrues rouges-oranges, des buttoirs, des décavaillonneuses et du nombre de ceps malmenés dès que nous relâchions notre attention.
Sulfateuse
sulfateuse
Vous souvenez-vous de la remorque à sarment de Mémé Gallois, très légère, rarement sur ses deux roues quand on tournait et montée sur pivot: ce qui faisait le cauchemar des chauffeurs débutants que nous étions pour effectuer des marches arrières !

A la salle des Fêtes
Vin d'honneur - (Cliquez pour agrandir)
La Classe "40"
Les Diplomés de la Classe "40" - (Cliquez pour agrandir)

Mais déjà là, quel progrès par rapport à la génération de nos parents! Ils ont connu brabants, charrues, charrettes et sulfateuses tirées par des chevaux. Tout jeune vers 7- 8 ans, j'ai vu les tout derniers de ces compagnons et les ai même montés en croupe. C'était très amusant pour un petit garçon d'aller aux vignes sur une carriole en criant hue! ho ! et dia!
Cheval
Le compagnon de l'homme
Ce qui l'était moins c'était le ramassage du crottin quand monsieur ou madame se laissait aller sur la route: la lutte contre la pollution était bien plus simple alors. Et on pouvait chanter: Viens avec moi ramasser du………… !
Un cheval toujours lent pour aller au boulot et rentrant en fin d'attelée à toute vitesse pour déguster son avoine!
Je pense au travail derrière tout cela: la préparation et l'entretien de l'animal, l'harnachement, les écuries à entretenir, les soins à procurer, la surveillance des coliques et j'en passe…..
Avant d'attaquer la journée de travail !
Nos aïeux ne connaissaient pas et n'auraient même pas imaginé les fameuses 35 heures et leur cortège de RTT.
Ah les sacrés chevaux !
Je me souviens de mon père courant en chemise de nuit, un soir (non pas après la bonne - nous n'en avions pas) (et maman n'aurait point été contente !), courant dis-je, après son foutu bourrin qui s'était une fois de plus enfui et baguenaudait dans les rues du village.
Il en est de même pour la taille de nos vignes.
Après la serpette pour les vignes en foule, l'arrivée du sécateur fut un progrès. Puis vint le sécateur à poignée tournante, léger et pratique, le coupe-souche avec ses bras plus ou moins longs.
Maintenant nous rencontrons des vignerons chargés d'une batterie dans le dos, l'outil manuel à ouverture progressive contrôlée, manœuvré par une gâchette, le tout relié par des fils. Avec de grosses lunettes de protection sur le nez: ils ressemblent de plus en plus à des cosmonautes.
Souvenez vous des anciens pressoirs.
Nous grands parents ont connu des équipes de 5 ou 6 hommes tournant de grosses roues en bois pour faire descendre la presse, ou bien pousser sur un manche tournant et cliquetant comme des animaux sur une noria.
Les paniers d'osier de 70 ou 80 kilos de raisin ils fallait les porter et les vider! Les épaules de débardeurs étaient solides.
Pressoir
Ancien pressoir
Ceux qui livraient à la coopérative se souviennent du quai de déchargement en pente, glissant et souvent encombré.
Pas facile de pousser la gaillotte avec les caques en bois du bas du quai jusqu'à la balance et de verser leur contenu dans la maie.
Et l'entretien de la futaille grande ou petite ! L'énergie déployée pour casser la vin-pierre avec une chaîne et de l'eau chaude à l'intérieur du tonneau !

Il en est de même dans tous. les secteurs d'activité de notre profession. Le progrès a tout facilité et nous a libéré de bien des travaux pénibles.
Il nous laisse le temps de vivre mieux si nous savons en profiter et rester les pieds sur terre.
A nous de savoir en profiter dans le respect des autres, l'action collective, le souvenir de nos anciens et le respect de notre belle profession.

Je suis persuadé que St Vincent du haut du grand ciel bleu nous y aidera.
Bonne St Vincent et bonne année viticole à tous !

Merci de votre attention.

Organisation Les diplômes

COMITE SAINT VINCENT 2003

Yvelyse et Marcel BOURIN
Philippe DUMONT
Annie et Dominique GREFILS
Catherine et Pascal MAZET
Corinne et Eric RAFFLIN

COMITE SAINT VINCENT 2004

Angélique et Frédéric CHOSSENOTTE
François DUMANGIN et Séverine DEDET
Nathalie et Jean Philippe GARDET
Frédérique REBEYROLLE et Hugues PORET
Zaïa et Patrice TIXIER

DIPLOMES ET MEDAILLES

DIPLOMES DE LYCEE VITICOLES

Julien BOURIN BAC PRO
Hervé RAFFLIN BPREA

DIPLOMES VITICULTEUR MERITANT

Cécile DUMONT Médaille d'Or
Catherine FOURNIER Médaille d'Or
Colette PECHON Médaille d'Or
Jacky BROGGINI Médaille d'Or
Jean DUMANGIN Médaille d'Or
Guy GERLlER Médaille d'Or
Jean Claude GRIFFON Médaille d'Or
Jean Claude NAUDET Médaille d'Or
Michel TIXIER Médaille d'Or

DIPLOMES EMPLOYES MERITANTS

Christian NOISELET (Champagne Hilaire LEROUX & Fils) Médaille d'Or
Michel ROROT (Champagne DEBAY) Médaille de Vermeil

Textes : Jean-Pierre Rafflin
Photos : Patrice Derue